• Paris-Dakar 2008 : la fin du rallye de la honte

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> Le Dakar 2008 vient d'être annulé. Depuis sa création, en 1979, le Paris-Dakar a dû faire face à des menaces régulières. En 29 éditions, deux personnes ont été directement victimes des conflits africains. En 1991, Charles Cabannes, pilote français d'un camion d'assistance Citroën, est tué par balle au Mali où un conflit oppose l'armée malienne aux touaregs . En 1996, au Maroc, Laurent Guéguen est tué par l'explosion d'une mine qui détruit son camion Mercedes lors de la traversée d'une zone disputée entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis 1993, le rallye ne traverse plus l'Algérie, devenue trop dangereuse en raison de menaces islamistes. </o:p><o:p>Le Tchad, le Niger, le Mali et l'Egypte ont été l'occasion de bouleversements d'étapes en raison de guerres civiles ou de menaces d'attentats. Après le décès d'un des participants, victime d'une chute mortelle en Mauritanie cette escapade a tué deux enfants de 10 et 14 ans dont le seul tort est d'avoir croisé en Guinée et au Sénégal le chemin de gladiateurs sponsorisés venus « s'éclater » en prenant l'Afrique pour un terrain de jeu.</o:p><o:p>A l'heure où la France et l'Europe se barricadent contre ceux qui tentent de franchir les frontières pour survivre, la perpétuation du Rallye-Dakar tient de la provocation. </o:p><o:p>Ce rallye est une honte.</o:p><o:p></o:p><o:p></o:p><o:p>Depuis 1979, le Rallye-Dakar défie la conscience démocratique. Une caravane agressive d'engins rutilants traverse pendant plusieurs jours les pays les plus démunis d'Afrique. Non seulement la faune et la flore autochtones sont dévastées, piétinées et détruites, mais les populations locales ne sont pas plus respectées. Plusieurs victimes, morts et blessés ont déjà été sacrifiés à ce luxe néo-colonialiste indécent qui étale aux yeux de populations du Sud, affamées par les guerres et les maladies, le luxe technologique des multinationales du Nord dominateur.Cet étalage de richesse dans des pays où les populations ont juste de quoi survivre n'est pas admissible et doit être condamné au nom du respect des droits élémentaires de la personne humaine. Ce n'est pas parce que les régimes, autoritaires pour la plupart, de ces Etats cautionnent par leur silence ou leur active complicité ces escapades de nostalgiques de la coloniale que nous devons nous taire sur ce scandale.</o:p><o:p>Des milliers de jeunes africains sont condamnés en Europe à la pire clandestinité, à l'expulsion par charters entiers ou encore à la noyade dans le détroit de Gibraltar.Pouvons-nous accepter le gaspillage de centaines de milliers de litres d'essence, brûlés en pure perte pour la seule gloire de quelques constructeurs et sponsors rapaces dans des régions où survivre est chaque jour un exploit ?</o:p><o:p>Le Rallye-Dakar sert à entretenir les fantasmes de puissance, de vitesse et de domination liés à la « bagnole ». Ils sont sources de violence routière mais aussi de juteux profits pour les lobbies automobiles.Pouvons-nous admettre que l'Afrique qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la pauvreté, la maladie ou la guerre soit le terrain de jeu de quelques « défoncés de la vitesse » en mal d'aventure ?</o:p><o:p>Depuis 1979, ce rallye a fait plus de 30 morts. Nous ne pouvons pas admettre en Afrique ce que nous ne saurions tolérer chez nous. Le Rallye-Dakar constitue un immense et inutile gaspillage d'argent et d'énergie, une provocation néo-colonialiste au moment où les pays du Sud refusent les diktats des USA et de l'Union Européenne en matière de commerce. </o:p><o:p>(Source : compilation de textes) </o:p><o:p>

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