• Tout
    le monde ou presque connaît "Les trois mousquetaires",
    le célèbre roman de Dumas-fils.

    Mais qui sait que d'Artagnan, c'est lui... Dumas-père

    ...Alexandre
    Dumas, en moins d'un an, fut le premier homme de couleur à devenir
    général de division de l'armée française. Accompagné des trois
    amis qu'il avait rencontrés aux Dragons de la reine...


    ...Mais
    le général Dumas a d'autres titres de gloire : il protesta contre
    la Terreur, il protégea les prisonniers de guerre, il refusa de
    participer aux massacres, aux pillages, aux viols et aux tortures
    perpétrés contre les civils de Vendée, il finit par quitter l'armée
    d'Egypte, pensant que la République française n'avait pas besoin
    de ce genre de conquête.


    Monsieur le Président du Sénat,

    Monsieur le Ministre,

    Messieurs les Présidents,

    Mesdames et Messieurs les Sénateurs,

    Mesdames, Messieurs,

    Que dirait
    notre Alexandre Dumas de ces fastes républicains brusquement déployés
    autour de sa dépouille ? Nul ne le sait. Mais ce qui est sûr, c'est que
    s'il tenait la plume aujourd'hui, on ne se contenterait pas de dire qu'il
    est un écrivain. On jugerait utile, pour mieux le qualifier, d'ajouter
    qu'il est un écrivain «de couleur ». Ce serait un romancier « noir »,
    un auteur « antillais ». On parlerait de sa « créolité », de son «africanité
    », de sa « négritude », de son « sang noir ». Bref, il aurait quelque
    chose de différent, de particulier, que sa couleur de peau désignerait
    et dont il n'aurait jamais la liberté de se défaire. En cette France du
    XXIe siècle, y aurait-il donc encore des gens pour croire à la « race
    », à la « pureté du sang » ?

    Faut-il attendre de tomber en poussière pour ne plus subir le regard des
    autres ? Faut-il attendre les honneurs posthumes pour ne plus être insulté
    ?


    Insulté,
    Dumas le fut, de la naissance à la mort.

    Il essuya, avec la dignité propre aux êtres d'exception, les plus sottes
    offenses. Et la plus douloureuse de ces offenses fut sans doute l'injustice
    faite à son père, le général républicain Alexandre Dumas, premier du nom.


    Dès lors, l'hommage éclatant de ce soir doit-il être aussi l'occasion
    de saluer solennellement la mémoire de ce très grand Français.

    Car les Alexandre Dumas sont trois et le premier d'entre eux, père de
    l'écrivain, n'était en naissant qu'un esclave dans la partie française
    de l'île de Saint-Domingue, aujourd'hui république d'Haïti.


    Il ne s'appelait
    pas encore Alexandre Dumas. Il n'avait qu'un prénom -Thomas-Alexandre-
    et pas de nom de famille car les esclaves n'avaient pas le droit d'en
    porter. Un esclave : deux cent quarante ans après, avons-nous bien idée
    de ce que cela veut dire ? Des civilisations bafouées, un continent décimé,
    la déportation, la cale de ces bateaux bien français qu'on armait dans
    les ports et pas seulement de Nantes ni de Bordeaux. Le fouet, le viol,
    l'humiliation, la torture, les mutilations, la mort. Et après la mort,
    l'oubli.

    Le roi Louis XIV, en instaurant en 1685 le Code noir, avait juridiquement
    assimilé les esclaves africains déportés dans les colonies françaises
    à des biens meubles. Et ce Code noir, ne l'oublions pas, excluait aussi
    les Juifs et les Protestants de ces mêmes colonies françaises. Dans l'article
    13, le roi voulait que «si le père est libre et la mère esclave, les enfants
    soient esclaves pareillement». Le père de Thomas-Alexandre était Européen
    -donc libre- mais la mère était esclave africaine et le Code Noir s'appliquait
    à cet enfant comme à des centaines de milliers d'autres jeunes captifs.
    En 1775, son père, pour payer un billet de retour dans le bateau qui le
    ramènerait en Normandie, le mit d'ailleurs en gage, comme on dépose un
    objet au mont-de-piété.


    Un an plus
    tard, le jeune esclave passait en France à son tour mais lorsque son pied
    toucha le quai du Havre, il n'en fut pas affranchi pour autant. Un principe
    admirable affirmait pourtant que la terre de France ne porte point d'esclave.
    Mais il y avait été dérogé par plusieurs textes, qui, tout au long du
    XVIIIe siècle, avaient rendu de plus en plus difficile la venue et le
    séjour en France des esclaves antillais et, plus généralement, des hommes
    et des femmes de couleur. Ainsi, dissimulé sous une fausse identité, le
    père d'Alexandre Dumas, n'était qu'un «sans-papiers».

    Bravant ces difficultés, en s'engageant pour huit ans, en qualité de simple
    cavalier, dans le régiment des Dragons de la reine, il prit un nom de
    guerre : Alexandre Dumas. On a souvent dit que c'était celui de sa mère.
    Mais, étant esclave, elle n'avait pas de patronyme et les actes qui la
    désignent ne parlent d'ailleurs que de son prénom : Césette. Il pourrait
    bien s'agir alors de son nom africain et ce serait bien honorable pour
    ce jeune homme d'avoir ainsi rendu hommage à sa mère restée là-bas en
    servitude.

    Aux Dragons de la reine, Alexandre Dumas rencontra trois camarades. L'un
    d'entre eux venait de Gascogne. Les quatre cavaliers restèrent liés par
    une amitié fidèle et combattirent ensemble pendant les guerres de la Révolution.



    En 1789,
    la Déclaration des Droits de l'Homme, contrairement à ce que l'on croit
    souvent, n'était pas encore universelle. Elle ne concernait que les Européens.


    Il fallut

    attendre trois ans pour que des droits soient reconnus aux hommes de couleur
    libres. Cinq ans pour que l'esclavage soit aboli, en principe, et encore
    sous la pression d'une révolte qu'on ne pouvait contenir.

    Alexandre Dumas, après s'être battu avec rage, dès le printemps de 1792,
    contre l'envahisseur, participa avec son ami Joseph de Bologne (dit chevalier
    de Saint-George) également né esclave, à la création d'un corps composé
    d'Antillais et d'Africains : la Légion des Américains. Eux aussi furent
    des soldats de l'An II.


    Alexandre
    Dumas, en moins d'un an, fut le premier homme de couleur à devenir général
    de division de l'armée française. Accompagné des trois amis qu'il avait
    rencontrés aux Dragons de la reine, il prit bientôt le commandement de
    l'armée des Alpes et, bravant la peur, la neige et le froid, emporta les
    postes inexpugnables du Petit-Saint-Bernard et du Mont-Cenis. Lorsqu'éclata
    l'insurrection royaliste de 1795, c'est Dumas qu'on appela pour sauver
    la République. Mais l'essieu de la voiture du général cassa deux fois.


    On attendait Dumas : ce fut Bonaparte.

    Celui-là n'était rien encore. Il passait juste par là et il mitrailla
    les factieux.

    Dumas le rejoignit et combattit à ses côtés. Ils sauvèrent la République.
    Mais pour combien de temps ? Ils chevauchèrent jusqu'en Italie. Ils galopèrent
    jusqu'en Autriche. Sur le pont de Brixen, seul sur sa monture, Dumas pouvait
    arrêter une armée entière. Jusqu'à Alexandrie, jusqu'aux Pyramides, il
    se battit encore pour la France.


    Mais le général
    Dumas a d'autres titres de gloire : il protesta contre la Terreur, il
    protégea les prisonniers de guerre, il refusa de participer aux massacres,
    aux pillages, aux viols et aux tortures perpétrés contre les civils de
    Vendée, il finit par quitter l'armée d'Egypte, pensant que la République
    française n'avait pas besoin de ce genre de conquête.


    Sur le chemin
    du retour, le général Dumas fut capturé et passa deux ans dans les geôles
    du roi de Naples où il subit des sévices qui lui laissèrent dans le corps
    et dans l'âme des séquelles ineffaçables.

    A son retour en France, c'est un fils que lui donna son épouse. Il l'avait
    connue à Villers-Cotterêts, en 1789. Leur histoire d'amour commença dans
    la cour du château où, deux cent cinquante ans plus tôt, un grand roi,
    d'un coup de plume, avait donné son essor à cette belle langue que l'écrivain
    Alexandre Dumas honorerait mieux que quiconque.

    Lorsque l'enfant de 1802 parut, le général était là. D'habitude, Marie-Louise
    Dumas accouchait seule. La République ne leur avait pas laissé beaucoup
    de temps pour vivre ensemble. Leur fils était libre, malgré sa couleur
    de peau.


    Cette année
    1802, qui le vit naître, ne fait pas honneur à la France. Le 20 mai, Napoléon
    Bonaparte rétablissait l'esclavage. Dans nos livres d'histoire, à l'écran,
    à la scène, on n'en parle pas volontiers. Il est un peu facile de dire
    qu'une femme-Joséphine-devrait seule porter la responsabilité de cette
    décision ignoble qui, aujourd'hui, aux termes d'une loi votée naguère
    en ces murs, constitue un crime contre l'Humanité. Le 28 mai 1802, à la
    Guadeloupe, le commandant Louis Delgrès et ses compagnons, pensant avec
    raison qu'on ne les laisserait pas vivre libres préférèrent mourir.

    Le
    lendemain, 29 mai 1802, Napoléon Bonaparte excluait de l'armée française
    les officiers de couleur, comme en d'autres temps on s'en prendrait aux
    officiers juifs. Cette mesure d'épuration raciale fut appliquée jusqu'aux
    élèves de l'Ecole polytechnique. Elle frappa douze généraux dont Toussaint
    Louverture et Alexandre Dumas.

    Le 2 juillet 1802, les frontières de la France se fermèrent aux hommes
    et aux femmes de couleur, même libres. L'année suivante, le 8 janvier
    1803, quelques semaines avant que le général Toussaint Louverture n'expire,
    privé de soins, dans la citadelle la plus glaciale de France, les mariages
    furent proscrits entre fiancés dont la couleur de peau était différente.


    C'est sur
    ce terreau écoeurant que purent s'épanouir les théories françaises des
    Vacher de Lapouge et autres Gobineau qui furent, au siècle suivant, les
    inspirateurs de la barbarie nazie.


    Bonaparte
    s'acharna, allant jusqu'à refuser de payer au général Dumas un arriéré
    de solde qu'il lui devait pourtant. Le héros, trop sensible, mourut de
    chagrin en 1806. Sa veuve, sans ressources, qualifiée de « femme de couleur
    » pour avoir épousé un ancien esclave, n'eut droit à aucune pension. Le
    jeune orphelin n'alla pas au lycée. Le général Dumas ne fut jamais décoré,
    même à titre posthume.

    Les généraux de couleur n'avaient pas droit à la Légion d'honneur.


    Aujourd'hui,
    d'aucuns ont du mal à accepter que l'histoire d'un brave à la peau plus
    sombre que la leur ait pu inspirer l'écrivain français le plus lu dans
    le monde.

    Leurs préjugés les empêchent tout-à-fait d'imaginer un d'Artagnan noir.


    Alors faut-il s'étonner si la statue du général Dumas, abattue par les
    nazis en 1943, n'est toujours pas remise à sa place ? Faut-il s'étonner
    si notre langue magnifique est souillée encore par ces mots qu'inventèrent
    les négriers ? Le mot de mulâtre par exemple, qui désigne à l'origine
    le mulet, une bête de somme hybride et stérile. Sans doute pour dire que
    les enfants de ceux dont les épidermes ne sont pas assortis feraient offense
    à la nature.


    Mais à présent,
    n'est- ce pas le moment d'un coup de théâtre ? L'heure n'est-elle pas
    venue de jeter bas les masques ? L'heure de dire la vérité à qui voudra
    bien l'entendre. Quelle vérité ?

    Eh bien, tout simplement, que les Dumas étaient originaires d'Afrique
    et que la France en est fière.

    Mais si nous disons cela, chaque fois qu'un étranger frappera à notre
    porte, ne faudra-t-il pas se demander quand même, avant de la lui claquer
    au nez, si ce n'est pas le héros que la République appellera peut-être
    bientôt à son secours, s'il ne sera pas un jour le père d'un génie de
    l'Humanité ?


    L'Humanité
    : une, indivisible et fraternelle comme cette République que le général
    Alexandre Dumas aimait tant.



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  • Les femmes noires sont à l'honneur au Sénat la matinée du 17 Mars 2005 et c'est une première.

    Le
    choix du 17 Mars permet de célébrer la journée internationale de la
    femme (8 mars) et la Journée internationale pour l'élimination de la
    discrimination raciale (21 mars) car les femmes noires sont touchées
    par ces deux combats.

    Le réseau francophone des femmes d'affaires noires (RFFAN) qui est
    aussi la nouvelle représentation en France et dans les départements
    d'outre-mer de la fédération des femmes d'affaires noires (efbwbo) à
    décidé de mettre en avant des femmes antillaises ou africaines et de
    faire un état des lieux de leur situation en France sur le plan
    économique, social et politique.



    L'Intérêt de ce colloque est de montrer des femmes noires sur un
    créneau où on ne les attend pas à priori dans cette société française.
    Des femmes chefs d'entreprises, diplomates, directeurs techniques,
    ingénieurs, professeurs, femmes politiques exposeront leurs combats et
    initiatives pour changer les mentalités et combattre les stéréotypes de
    la femme noire en France et dans les DOM.

    Ce colloque sera suivi d'un débat où les femmes et les hommes du public
    pourront réagir et nous faire partager leurs initiatives.

    Les places sont limitées et nous vous invitons à nous contacter pour des réservations ou pour obtenir plus d'information à



    reseauffan@hotmail.com



    La présidente du réseau francophone des femmes d'affaires noires (RFFAN)


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  • SOUVENONS-NOUS

    Max Gallo déclare sur France 3 ne pas savoir si le rétablissement de l'esclavage des Noirs par NAPOLEON BONAPARTE est un crime contre l'Humanité.

    Par cette déclaration, Max Gallo tient des propos révisionnistes qui violent la loi; qui méprisent les descendants d'esclaves; qui insultent la morale et qui bafouent l'Histoire.

    Invité du journal 12/14 du samedi 4 décembre 2004 sur France 3, pour parler de son ouvrage dans le cadre du bicentenaire de NAPOLEON, Max Gallo a tenu des propos révisionnistes scandaleux :

    Inacceptables au regard de la législation :

    A la suite de la Marche de près de 40'000 personnes à Paris le 23 mai 1998, l'Assemblée Nationale a adopté le 10 mai 2001, la loi TAUBIRA-DELANNON reconnaissant la traite et l'esclavage des noirs comme crime contre l'humanité. Par des propos qui le placent en marge des lois de la République, Max Gallo s'expose aux sanctions pénales prévues pour les révisionnistes.

    Insoutenables pour les descendants d'esclaves :

    La reconnaissance de l'esclavage, même tardive, a été un signal fort de la République; une réparation morale minimale adressée à ceux qui ont contribué à l'édification de la nation française et à l'histoire de France.

    Cette reconnaissance est le socle indispensable pour la construction d'une nation unie et solidaire, car il ne saurait y avoir de pardon sans reconnaissance des crimes imprescriptibles. En considérant qu'il ne s'agit pas d'un crime contre l'humanité, Max Gallo méprise et bafoue la mémoire de tous les descendants d'esclaves.

    Intolérables au regard de la morale :

    L'esclavage a été rendu possible par la négation de la qualité d'être humain des noirs, supposés de pas avoir d'âme mais être de simples objets. Est-ce la raison pour laquelle Max Gallo considère que la souffrance des Noirs est moins importante que celle reconnue, à raison, pour les Juifs ou pour les Arméniens?

    Falsificateurs au regard de l'histoire :

    Il s'agit d'une tentative de minimiser l'esclavage des noirs, système odieux dans son organisation et implacable dans sa réalité avec son cortège de déportation, de morts, de viols, de violences, de reniement de l'être et des droits. Max Gallo qui veut exonérer de ses fautes NAPOLEON BONAPARTE prend la grave responsabilité de réécrire l'Histoire.

    Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais demande aux pouvoirs publics une sanction exemplaire contre un homme qui n'a pas l'excuse du profane. Ses multiples ouvrages historiques, qui montrent des recherches approfondies sur des sujets variés et une érudition générale, ne peuvent laisser croire à une méconnaissance, mais bien à la volonté de nier toute l'horreur d'un crime imprescriptible contre l'humanité.

    La solidarité de la nation, par la voix de ses dirigeants, s'est toujours exprimée avec toute la sévérité indispensable contre ceux qui ont tenu de tels propos négationnistes ou révisionnistes contre le génocide des Arméniens ou des Juifs, comme récemment en a fait l'expérience Bruno GOLNICH, numéro 2 du Front National qui vient d'être suspendu de sa charge universitaire.

    Nous attendons que la République sévisse avec la même sévérité contre M. Max Gallo. Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais saisira les ministres concernés, le premier ministre et le Président de la République dans les plus brefs délais. Il étudiera aussi les suites à donner à de tels propos méprisables.

    Mais il appartient aussi aux personnes concernées de réagir :

    A tous merci de téléphoner à France 3 : 01 56 40 37 37. Laissez un message pour faire part de votre sentiment.

    Des progrès restent à faire en termes de mémorial national et jour férié national permettant un recueillement de tous les Français; en termes d'information du public sur l'horreur de l'esclavage et pour éviter les falsifications historiques qui en minimisent les réalités; en termes enfin d'éducation et de programmes scolaires pour les plus jeunes.

    L'Europe doit à son tour prendre ses responsabilités. Alors que le génocide juif ou arménien a été reconnu à raison par le parlement européen comme crime contre l'Humanité, aucune proclamation de principe n'est intervenue concernant l'esclavage des noirs pour lequel les Européens ont une responsabilité majeure.

    Il est temps de réparer cette injustice. Le parlement européen doit voter un texte clair dénonçant l'esclavage comme crime contre l'Humanité. Le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais a obtenu la promesse des principaux partis politiques français aux élections européennes d'ouvrer en ce sens. Le temps des actes est venu.

    Pour défendre les droits des Français d'Outre-Mer contre les falsifications historiques et contre les discriminations qu'ils subissent, le Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais organise samedi 11 décembre 2004 une marche d'ampleur nationale à Paris (République à Bastille). Le rassemblement débutera à partir de 14h, Place de la République avec la participation

    • des syndicats nationaux :

    CGT, FO, CFTC, Union Syndicale SOLIDAIRES (dont SUD), Syndicat Français des Artistes Interprètes.

    • des élus :

    Victorin LUREL, député, président de la région Guadeloupe; Philippe EDMOND-MARIETTE, député de la Martinique; Christiane TAUBIRA, députée de la Guyane; Serge LARCHER, sénateur de la Martinique; Jean-Christophe LAGARDE, député de Seine-Saint-Denis; Eric RAOULT, député de Seine-Saint-Denis, vice-président de l'Assemblée Nationale; Louis-Joseph MANSCOUR, député de Martinique; Michel DUFFOUR, président du Conseil National du Parti Communiste; Sophie JACQUEST, Conseillère Régionale d'Ile-de-France; Georges AURORE, maire-adjoint de Créteil; Parti des Verts;

    • des artistes :

    Jacob DEVARIEUX, Mario CANONGE, Ivan VOYCE, Tony CHASSEUR, Daddy MORY, Dominique COCO, Ronald RUBINEL, Sylviane CEDIA, Yannis ODUA, Souria ADELE.

    Patrick KARAM

    Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais
    127, rue Notre Dame des Champs - 75005 Paris

    Lettre ouverte à Madame Michèle ALLIOT-MARIE, ministre française de la Défense

    Paris, le 2 décembre 2004.

    Madame la Ministre,

    Nous avons l'honneur de vous rappeler, pour les besoins de cette requête, des faits que vous n'ignorez pas.

    Le 20 mai 1802, Napoléon Bonaparte a rétabli l'esclavage dans les colonies françaises ainsi que la traite négrière.

    Le 2 juillet 1802, il a interdit le territoire français aux "nègres" et aux "gens de couleur".

    Le 3 janvier 1803, il a interdit les mariages "mixtes" en France.

    Dès l'automne 1802, le gazage et les noyades ont été utilisés pour détruire la population d'Haïti qui résistait, comme celle de a Guadeloupe, au rétablissement de l'esclavage et de la traite négrière.

    En mai 2001, le Parlement français adoptait une loi déclarant l'esclavage et la traite négrière "crimes contre l'humanité".

    C'est pourquoi, Napoléon Bonaparte, empereur de Français, tombant moralement sous le coup de cette loi, nous vous demandons, Madame la Ministre, afin de respecter la mémoire des esclaves et de leurs descendants, de bien vouloir faire apposer, sur le tombeau de l'Empereur, aux Invalides, une plaque précisant :

    "Ci-gît l'homme glorieux qui a rétabli l'esclavage et la traite négrière en France".

    Ainsi la loi et la vérité triompheront de l'hypocrisie du moment.

    Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à nos sentiments respectueux.

    Pour le COMITE DU DEUX-DECEMBRE

    Les soussignés,

    Professeur CHORON

    Gilbert COLLARD

    Claude RIBBE


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  •   

    L'effet de serre est un phénomène naturel totalement indispensable à la vie sur Terre car il participe à l'équilibre thermique de la planète. Sans lui, la température de notre planète ne serait pas de 15°C mais de -18°C.

    Néanmoins des gaz comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O) accroissent l'effet de serre. Contenus dans l'atmosphère, ces gaz, qu'on dit à effet de serre (GES), agissent comme les vitres d'une serre. Ils empêchent une partie de l'énergie solaire reçue par la Terre de repartir dans l'espace. Et ce phénomène engendre un réchauffement climatique. Avec l'ère industrielle, les émissions de ces gaz ont augmenté, accroissant leur concentration dans l'atmosphère. Il y a aujourd'hui 40% de plus de GES dans l'atmosphère qu'avant l'ère industrielle.

    Le réchauffement climatique a provoqué une hausse moyenne des températures de 0,4°C depuis la fin du 19e siècle (au moins un degré au Canada). Les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prédisent dans leur rapport, publié en 2001, que l'effet de serre occasionnera une augmentation des températures de 1,4 à 5,8 °C au cours du siècle à venir. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, telle la fonte rapide des glaces polaires et des glaciers qui conduirait à une élévation du niveau des océans de près de 50 cm. Mais les changements climatiques causent aussi des phénomènes extrêmes, tels les ouragans, cyclones, tornades, tempêtes et autres inondations.  

    L'effet de serre est un phénomène naturel totalement indispensable à la vie sur Terre car il participe à l'équilibre thermique de la planète. Sans lui, la température de notre planète ne serait pas de 15°C mais de -18°C.

    Néanmoins des gaz comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l'oxyde nitreux (N2O) accroissent l'effet de serre. Contenus dans l'atmosphère, ces gaz, qu'on dit à effet de serre (GES), agissent comme les vitres d'une serre. Ils empêchent une partie de l'énergie solaire reçue par la Terre de repartir dans l'espace. Et ce phénomène engendre un réchauffement climatique. Avec l'ère industrielle, les émissions de ces gaz ont augmenté, accroissant leur concentration dans l'atmosphère. Il y a aujourd'hui 40% de plus de GES dans l'atmosphère qu'avant l'ère industrielle.

    Le réchauffement climatique a provoqué une hausse moyenne des températures de 0,4°C depuis la fin du 19e siècle (au moins un degré au Canada). Les experts du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) prédisent dans leur rapport, publié en 2001, que l'effet de serre occasionnera une augmentation des températures de 1,4 à 5,8 °C au cours du siècle à venir. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, telle la fonte rapide des glaces polaires et des glaciers qui conduirait à une élévation du niveau des océans de près de 50 cm. Mais les changements climatiques causent aussi des phénomènes extrêmes, tels les ouragans, cyclones, tornades, tempêtes et autres inondations.  


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  • Le tigre de Tasmanie de nouveau parmi nous? 

    Ressusciter le tigre de Tasmanie au moyen de manipulations génétiques ne relève plus du domaine de l'utopie. 

    Australie 

    Ce n'est pas la première fois que des scientifiques australiens annoncent le clonage du tigre de Tasmanie. Le professeur Mike Archer, directeur de l'Australian Museum, à Sydney, a indiqué avoir reconstitué une séquence d'ADN, prélevé sur un bébé tigre de Tasmanie et conservé dans de l'éthanol. Il a souligné que cet ADN supposément mort, réagissait de la même manière que l'ADN vivant. Selon lui, cette découverte rend probable, en théorie, la résurrection de l'espèce d'ici dix ans.

    [Le tigre de Tasmanie, espèce disparue depuis 1936]

    Reste maintenant à introduire un fragment de cet ADN dans les cellules sexuelles d'un autre marsupial qui servirait de mère porteuse. Le résultat espéré : des clones du tigre de Tasmanie. L'obtention de clones de sept individus différents redonnerait vie à l'espèce disparue. En effet, la population serait suffisamment variée sur le plan génétique pour être viable.

    Cette espèce a disparu en 1936, après avoir été exterminée par des éleveurs de moutons. Connu comme étant le plus grand marsupial carnivore, le tigre de Tasmanie, de son nom scientifique, Thylacinus cynocephalus, ressemble à un grand chien.

    Mike Archer estime que si le clonage du tigre de Tasmanie est couronné de succès, cela permettra peut-être de réaliser d'autres tentatives pour ramener à la vie d'autres espèces éteintes. 

    Aujourd'hui début 2005, ce projet n'a toujours pas abouti !


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