• A la mémoire du 1er Général Noir de l'armée française Thomas-Alexandre DUMAS

    Le général Thomas-Alexandre Dumas, père de l'écrivain, a-t-il "écrasé la Savoie sous le poids de l'armée des Alpes" ? L'histoire remonte à 1794. Mais pour la Ligue savoisienne, mouvement indépendantiste créé en 1996, les faits méritent encore d'être défendus.

    L'occasion lui en est donnée avec trois jours de manifestations autour du bicentenaire de la mort du général, les 22, 23 et 24 juin, le point d'orgue étant le dévoilement d'une plaque, samedi, au col du Petit Saint-Bernard, en Haute-Tarentaise, à la frontière de la Savoie et du Val d'Aoste italien, en présence de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture.


    Hervé Gaymard, vice-président UMP du conseil général de la Savoie et président de la Facim (Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne), a en effet décidé, avec le soutien du ministère de la culture, de restaurer la mémoire du premier général noir de l'armée française, venu combattre les troupes piémontaises qui menaçaient une Savoie annexée depuis deux ans à la France révolutionnaire.

    "C'est une honte, une infamie !, lit-on dans la publication Le Savoisien, sortie le 8 juin. C'est à ne pas savoir si Gaymard est devenu fou ou s'il a perdu toute dignité. Dumas commandait l'armée française des Alpes en 1794. Son armée fit régner la terreur avec arrestations, confiscations, déportations (...), elle combattait sauvagement l'armée régulière de Savoie qui, repliée sur les cols, tentait légitimement de chasser l'envahisseur français, mais nullement d'envahir la France. M. Gaymard doit renoncer à célébrer en Savoie le chef d'une armée d'occupation."

    LA DYNASTIE DES ALEXANDRE

    "Il n'est pas question de céder à l'intimidation, annonce d'emblée M. Gaymard, il s'agit d'honorer un grand homme." La figure du général Dumas (1762-1806) a bien failli être oubliée en cette année de commémoration de l'abolition de l'esclavage. Fils de Marie-Cessette Dumas, une esclave de Saint-Domingue (aujourd'hui République d'Haïti) et d'un riche planteur, le marquis Davy de La Pailleterie, il est envoyé en France par son père et s'engage dans les dragons de la reine où sa prestance et sa taille herculéenne sont remarquées.

    Après la Révolution, il prend vite du galon et combat brillamment, notamment en Italie, au Tyrol et en Egypte. Mais le général républicain se brouille avec Bonaparte, qui le prive d'un poste important. Il achève sa vie, malade, à Villers-Cotterêts (Aisne), où il meurt, à 44 ans (après le rétablissement de l'esclavage par Napoléon) sans ressources, laissant un jeune enfant, lui aussi prénommé Alexandre, le futur père des Trois Mousquetaires. Ce dernier engendrera à son tour un troisième Alexandre, l'auteur de La Dame aux camélias.

    Après Villers-Cotterêts, qui lui consacre une exposition, c'est donc au tour de la Savoie de redécouvrir celui qui inspira nombre de personnages romanesques à son illustre fils. Les débats organisés par la Facim en présence d'historiens et de spécialistes de Dumas, dont l'écrivain Claude Ribbe (auteur du livre polémique Le Crime de Napoléon, éd. Privé), ne manqueront pas d'aborder cette période troublée de l'histoire savoyarde, plusieurs fois occupée par la France et deux fois annexée : entre 1792 et 1814, puis, définitivement, après un plébiscite, en 1860.

    Sous l'oeil courroucé des "patriotes savoisiens".

    Nathalie Grynszpan
    Article paru dans l'édition dans "Le Monde" du 25.06.06

  • Commentaires

    1
    DETOURNEL
    Mardi 17 Juin 2008 à 20:41
    DUMAS
    Afin de completer votre recherche sur le general Thomas DUMAS, je vous recommande l'ouvrage d'Henri TROYAT de l'academie française sur Alexandre DUMAS. En effet, Buonaparte Napoleon, comme Hitler qui aurait demandé à un juif d'aller tuer ses freres et soeurs dans une chambre à gaz, avait demandé au general Dumas de se joindre à l'expedition de Leclerc pour aller exterminer les noirs d'haiti qui se revoltaient contre l'esclavage.Le general DUMAS a refusé cet ordre injuste, raciste et criminel.Le general DUMAS constatant les errements de Buonaparte en egypte, constatant le crepuscule d'un criminel en puissance, les a denoncé.Dés lors, on ne peut que lui rendre hommage. Admirer Buonaparte, c'est admirer Hitler. Celebrer Buonaparte, c'est clebrer Hitler.Faire l'apologie de Buonaparte, comme l'a fait Max Gallo, c'est faire l'apologie de Hitler. Moi,je reprouvre Hitler et Buonaparte.Ces deux là, ont causé plus de torts à l'humanité que des bienfaits. Mais, Max gallo et conssorts s'en moquent comme leur derniere chemise car, il s'agit que des negres que Buonaparte voulait exterminer.Comme ils n'avaient ni âme, ni conscience, les eliminer de la surface de la terre, cela ne leurs pose pas de probleme de conscience. Entendre Max GALLO faire l'eloge de Buonaparte c'est comme entendre un neo nazi faire autant pour Hitler.Pourquoi Max GALLO NE parlerait-il plus de Pascal PAOLI? Quand cette probagante,cette manipulation,cette negation d'existence d'une partie de l'humanité va t-elle cesser?
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