• "L'œuvre de Dieu"

    Le chanteur Bob Geldof a souligné, au micro de la BBC, que le raz-de-marée est "l'œuvre de Dieu", tandis que "la pauvreté et la dette" en Afrique est "l'œuvre de l'homme".
    "Nous ne pouvons rien faire contre un raz-de-marée, mais nous pouvons faire quelque chose pour l'Afrique, nous pouvons empêcher cette blessure de saigner davantage", a-t-il dit. A l'Union africaine, à Addis Abeba, on se contente de souligner "un recul de l'aide publique au développement depuis plusieurs années" sur le continent.
    "Nous ne pensons pas que ce formidable élan de solidarité pour Asie se fait au détriment de l'assistance pour l'Afrique", déclare le porte-parole de la présidence de la Commission de l'UA, Adam Thiam, soulignant que l'organisation continentale a donné 100.000 dollars pour "manifester symboliquement sa solidarité et sa compassion" aux victimes du raz-de-marée, parmi lesquelles près de 800 Somaliens. Le tsunami a également fait des ravages sur les côtes d'Afrique de l'Est.

    Mais bien sûr, la Somalie n'est pas aussi médiatique que les Maldives ou la Thaïlande, et bien moins touristique.

    Les experts agricoles évaluent l'impact économique de la catastrophe naturelle qui a frappé l'Asie du Sud-Est. Les pays les plus touchés sont d'importants exportateurs d'huile de palme, de caoutchouc...et de riz. L'Afrique de l'Ouest continue d'importer en masse, notamment d'Inde et de Thaïlande, cette denrée de plus en plus coûteuse. Les conséquences du Tsunami sur le marché rizicole sont pour l'instant difficiles à évaluer, et ne se feront ressentir que d'ici quelques semaines. L'Afrique dispose cependant de portes de sorties face à une éventuelle pénurie de leur partenaires asiatiques (notamment avec la Chine et le Brésil).

    Les pays les plus concernés par ces éventuels effets sont ceux d'Afrique de l'Ouest, comme le Sénégal et le Nigeria, mais également Madagascar, qui importent le riz en en grande quantité, au détriment de leurs producteurs locaux et au grand dam de leurs consommateurs. Alors que cette denrée se fait toujours plus rare et plus chère, une nouvelle hausse du prix de la céréale est à craindre si la production mondiale, déjà en baisse en 2004, continue de s'essouffler.


    votre commentaire
  • Dans un style très simple et très clair Levi Strauss attaque le racisme au travers de complexe de supériorité de la civilisation occidentale. On croit souvent que la civilisation occidentale, malgré ses défauts, constitue le forme la plus avancée de progrès et que les autres civilisations (aborigènes, pré-colombiennes, asiatiques etc.) ne sont que des versions enfants ou adolescentes de la civilisation occidentale.

    L'auteur, grâce à des exemples clairs et frappants, démontre qu'il n'en est rien. Après une étude complète il en déduit que la civilisation européenne n'est très importante que par sa puissance et par le fait que ce soit la notre.

    Il démontre entre autres une théorie de la relativité des civilisations intéressante : une civilisation serait d'autant plus en progrès que l'on serait proche d'elle et il serait impossible à une personne extérieure de distinguer du progrès dans une civilisation où il n'aurait aucun repère.

    Une fois démontrés ces propositions, Claude Levi Strauss en conlut à l'absurdité du racisme de civilisation de la même façon que des biologistes démontrent l'absurdité du racisme "biologique".

    Ce petit livre est une contribution du grand ethnologue à la lutte contre le racisme. En ces jours troublés où certains revendiquent la soi-disant supériorité de la civilisation européenne il est salutaire de relire "Race et Histoire".


    votre commentaire
  • En découvrant, presque à la dérobée, la haute façade de grès rose de la Khazneh, le grand mausolée de Pétra, le Suisse Burckhardt arrachait les voiles, ce 22 août 1812, d'une cité endormie depuis plus de quinze siècles. Capitale des Nabatéens, des commerçants arabes installés dans la région dès le VIe siècle avant J.-C., Pétra, recluse derrière un enchevêtrement de défilés rocheux, dans le sud de l'actuelle Jordanie, continue de peupler tous les fantasmes.

    Les Nabatéens ont beau avoir dominé un territoire allant de l'Arabie Saoudite au sud de la Syrie pendant cinq siècles (du IVe siècle avant J.-C. au Ier siècle de notre ère), ils restent largement méconnus.

    Joyau de l'art universel, Petra fascina tout autant les lieutenants d'Alexandre, les archéologues qui la redecouvrirent au XIXe siècle, et les voyageurs d'aujourd'hui. Taillée dans la pierre, la « cité rose » fut la capitale monumentale d'un peuple de caravaniers qui s'enrichit dans le commerce de la myrrhe, de l'encens et des denrées précieuses venues de l'Arabie.

    Les Nabatéens habitaient le sud du Levant et le nord-ouest de l'Arabie à l'époque hellénistique et romaine. Peuple nomade, constitué de caravaniers, ils font partie des ceux que les Grecs et les Romains appelaient les « barbares » et que les historiens du monde « classique », à leur suite, considèrent avec un peu de condescendance comme les « peuples périphériques ».

    C'est symptomatique de l'ethnocentrisme occidental qui conduit à la condescendance des autres civilisations que sont les civilisations dites précolombiennes en Amérique centrale et du sud, et d'autres civilisations en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. On ne retient souvent que les Egyptiens.

    Des savants de plus en plus nombreux pensent que l'écriture nabatéenne a donné naissance, par évolution de la graphie, à l'écriture arabe. Et les fameux papyrus découverts à Pétra en 1993 dans la grande église du VIe siècle montrent que si les Nabatéens de l'époque byzantine utilisaient le grec pour rédiger leurs archives, ils parlaient l'arabe, puisque les noms de lieu contenus dans ces archives sont des noms arabes.

    Vers 312 av. J.-C., Diodore de Sicile explique qu'à cette date Antigone le Borgne, un des successeurs d'Alexandre, et ses lieutenants, tentent trois opérations militaires pour s'emparer, à Pétra, des richesses des Nabatéens. Il explique cette richesse : si les Nabatéens sont de purs nomades, ils excellent dans les techniques qui permettent de trouver, stocker et cacher l'eau dans le désert ; ils pratiquent le brigandage avec brio ; ils collectent l'asphalte à la surface de la mer Morte pour le revendre ; et surtout ils maîtrisent, grâce à leurs caravanes, le commerce des « aromates » de « l'Arabie Heureuse ». Leurs trésors, ils les stockent sur une « roche » – Pétra. Les trois expéditions d'Antigone sont des échecs retentissants : la « Roche » des Nabatéens, sans doute la butte d'Umm al-Biyârah à Pétra, apparaît imprenable. Cet échec va dissuader les rois hellénistiques de continuer à s'attaquer aux Nabatéens : ceux-ci, indépendants, peuvent peu à peu construire un État, qui va prospérer pendant les siècles suivants aux confins du royaume lagide d'Égypte, du royaume séleucide de Syrie et du désert.


    4 commentaires
  • La civilisation Mayas fut la civilisation la plus avancé de l'Amérique pré-colombienne. ILs vinrent depuis l'Asie par le détroit de Bering, se séparèrent par petits groupes. Les Mayas de l'Amerique Centrale, furent un groupe de Toltèques qui ont émigrer vers le sud pour peupler le Mexique du sud et l'Amérique Centrale entre 600 av. J.-C et 900 ans de notre ère. Quoique lors d'une recente découverte à Huehuetenango, des ossements de mamouths ont été trouvés dans un endroit ou les chercheurs définiraient comme un campement de nomades. Selon le carbone 14, cela donnerait la présence de nomades a 3,000 ans Av J.C.

    Les Mayas ont développé un système sophistiqué d'écriture hiéroglyphique, élaborés des notions de divisions et de multiplications mathématiques. Les Mayas avaient un tel génie, que leur astronomie a pu développer des calculs précis de différents trajectoires de la Lune, le Soleil, et Jupiter. Ils développèrent deux type de calendrier. L'un appelé El Tzolking, (le compte jour court). qui a été conçu suivant le trajectoire lunaire et celui de Haab (le compte jour long) a partir du soleil.


    7 commentaires
  • C'est pour le moins peu commun... et ça a le mérite d'être franc, il y a encore tant de tabous dans notre société...

    6 commentaires